FABRICATION NUMÉRIQUE à tous les étages : 2010/2011

L’année 2010/2011 a permis à PiNG d’expérimenter, d’explorer les outils et contextes émergents en lien avec la Fabrication numérique : 

 

FABRICATION NUMÉRIQUE

La culture numérique, et donc les pratiques culturelles de tous, sont largement imprégnées depuis quelques années par le Do It Yourself, le faire-soi-même, l’expérimentation, les pratiques collectives de documentation souvent portées par la culture Libre (des logiciels Libres en particulier). La fabrication numérique qui consiste à produire un objet physique à partir d’un fichier numérique en est un parfait exemple, et concerne progressivement tous les domaines de la création, du design, de l’innovation. Cette « r/évolution » prend notamment de l’ importance grâce à l’apparition de machines a bas-coût permettant de fabriquer « n’importe quel objet » : imprimante 3D, fraiseuse numérique, découpe vynil, etc … par « n’importe qui ».

ARTISANS NUMERIQUES vs MAKERS ?

Appuyés sur de fortes motivations d’appropriation des outils de production, ces nouveaux « artisans » (étudiants, artistes, designers, entrepreneurs, citoyens…) s’emparent de ces outils pour concevoir et prototyper leurs idées. Ces pratiques innovantes articulées sur une culture de réseau, participent à l’instar de ce que furent les blogs personnels, la micro-informatique pour la créativité numérique, à un mouvement plus général axé sur la culture Libre, l’openDesign, la culture voire la recherche et développement contributif.

C’est en tout cas ce que le réseau des FabLab porté par la MIT tente -a tenté- d’activer via les 40 lieux actuellement identifiés et labellisés : fablab ? Les différentes questions (économiques, éthiques, écologiques) auxquelles se confrontent la fabrication numérique recoupent les enjeux sociétaux actuels, enjeux qui ne peuvent faire l’impasse du caractère créatif de ces formes de développements et filière émergentes.

EXPÉRIMENTATIONS

Nous soulignons donc la nécessité d’ un accompagnement de ces expérimentations et développements, et d’une appropriation sur le fond et sur la forme par les acteurs dits d’utilité sociale, culturels, solidaires, etc … qui soutiennent l’innovation, la création et les pratiques culturelles numériques. En effet, l‘enjeu est de ne pas dépendre de ces « évolutions » techniques mais bien de les articuler à nos engagements en cours.

CONTEXTE LOCAL

En France, un réseau de lieux identifiés ‘Fablab’ s’est retrouvé à Nantes au workshop Bootcamp en Mars 2011. Les questions attenantes à la fabrication numérique ne sont pas encore à l’ordre du jour des acteurs institués de la création, de la culture, dont les axes de travail sont partiellement sectorisés quoique relativement ouverts aux technologies numériques. Devrait arriver dans les années à venir une forte de demande en terme de ressources, veilles, mise en place d’espace de prototypage, …de la part des Ecoles, Acteurs culturels, artistes, micro-entreprises, labs, …

Par contre, les acteurs issus de la culture multimédia favorisent déjà, de par leurs activités pédagogiques, de soutien à la création et aux initiatives citoyennes, l’appropriation des outils numériques tout en portant des regards critiques et réflexifs sur ces enjeux; et constituent ainsi un terreau propice au développement durable de ces pratiques, de ces tiers lieux, .. ? Voici la tentative d’une cartographie des labs en France : http://lab.metamap.fr (en cours) 

PiNG as a fablab

Afin de répondre à nos engagements en terme d’appropriation des technologies et de leurs usages, PiNG a mis en place depuis quelques années des espaces favorisant les croisements et pratiques de création articulé sur la Culture Libre en émergence. Cela a façonné une activité de lab citoyen, en réseau partagé/animé par une communauté d’usagers : OpenAteliers, workshops, formations, … S’impliquant davantage dans les questions liées au matériel (OPENhardware), l’électronique, et donc à la fabrication numérique, nous avons été sollicités en 2009 pour co-construire et participer au projet Futur En Seine “fablab²” dont l’objectif principal était de fournir une matrice d’un fablab made in France, et d’essaimer ces questions, ressources et expériences issus d’une année d’échanges et d’une semaine d’événement. Nous avons été par ailleurs accueillis à Amsterdam au Fablab de la Waag Society en visite d’étude, et  croisons d’autres labs activant ces pratiques de « Fabrication numérique » actuellement au sein du réseau labtolab.

Nous activerons le FABLAB à rentrée 2011 à la fois en terme d’expérimentations d’usages, de soutien aux initiatives, de sensibilisation du grand public, que dans un contexte local et en réseau avec d’autres structures francophones (Fablab.fr) mais aussi pour aborder les enjeux soulignés par la fabrication numérique avec les partenaires locaux (éducatifs, culturels, sociaux, économiques, …).

to be continued

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