Les acteurs explorant des alternatives à l’obsolescence des équipements technologiques comme la réparation et le détournement émergent ici et ailleurs. Portraits.
ICI….
Envie 44
En 1984, Emmaüs Strasbourg, qui récupère des appareils usagés, souhaite valoriser et professionnaliser le métier de la récupération. Un constat : nombre de personnes en détresse n’ont ni travail, ni formation et des familles démunies sont privées d’un minimum de confort. Parallèlement, les épaves d’électroménager représentent une véritable plaie pour l’environnement. Pourquoi ne pas créer une entreprise qui re-conditionnerait ces machines tout en permettant à des personnes de s’insérer ? Envie, l’Entreprise Nouvelle Vers l’Insertion par l’Économique était née.
Envie met en vente de l’électroménager rénové garanti à prix réduit pour plus d’équité. Ces appareils sont jusqu’à 60% en dessous des prix du marché et bénéficient tous d’une garantie d’un an minimum avec une possibilité de livraison et un service après vente performant.
Depuis 1984, le concept Envie s’est développé pour former un réseau d’associations à but non lucratif sur tout le territoire français. Envie 44 est l’antenne de la Loire Atlantique du réseau. Vous pouvez retrouver ses boutiques sur le territoire à Saint-Herblain et Saint-Nazaire.
Plus d’infos: http://www.envie-44.org/
Alis 44
L’association ALIS 44, Association Libre Informatique et Solidaire, récupère des ordinateurs, les re-conditionne avec Linux et des logiciels libres et distribue ces ordinateurs aux personnes à faibles ressources et aux associations adhérant à ALIS 44. Elle prône la réutilisation avant le recyclage en limitant les Déchets d’Equipements Electriques et Électroniques (D3E). Elle lutte contre l’exclusion en favorisant l’accès aux technologies.
ALIS 44 collecte des PC vieux de moins de 6 ans à partir du Pentium IV, Pentium 2 core duo et Pentium 4 core (1GHz à 2GHZ et 512 Mo à 3 GH de Mémoire).
ALIS 44 existe depuis de nombreuses années à Nantes et à Saint-Nazaire. Sur Nantes, elle a déménagé ses locaux, l’été dernier, au 60 rue de la Bottière.
Plus d’infos : http://www.alis44.org/ et http://www.snalis.org/
AILLEURS…
Restart project
Fondée en 2012 par Janet Gunter et Ugo Vallauri, Restart project est une structure londonienne de l’ESS qui accompagne les citoyens vers une utilisation plus durable de leurs appareils électroniques en leur enseignant les connaissances de base nécessaires à la réparation et la maintenance de ces objets. Pour ce faire, ils organisent ou participent à de nombreuses rencontres et autres ateliers.
Les déchets électroniques font partie des déchets dont la croissance est la plus forte dans de nombreux pays, Royaume-Uni inclus. Si le recyclage est un acte important, Restart project préfère intervenir avant la mise au rebut en encourageant les consommateurs à acheter des objets durables et en prévenant la « fin de vie » des objets électroniques.
Proposant de dépasser la culture du constant renouvellement des objets technologiques ou de leur élimination, Restart project réapprend aux gens à réparer et prépare le terrain d’une économie nouvelle basée sur la maintenance et la réparation.
Plus d’infos: http://therestartproject.org/
Les repairs café
Réparer ensemble, c’est l’idée des Repair Cafés dont l’entrée est ouverte à tous. Outils et matériel sont disponibles à l’endroit où est organisé le Repair Café pour faire toutes les réparations possibles et imaginables : vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselle, objets utiles, jouets, et autres. Des experts en la matière sont aussi au rendez-vous : électriciens, couturières, menuisiers, réparateurs de bicyclettes… On y apporte des objets en mauvais état qu’on a chez soi. Et on se met à l’ouvrage avec les gens du métier. Il y a toujours quelque chose à apprendre au Repair Café. Qui n’a rien à réparer prend un café ou un thé ou aide à réparer un objet appartenant à un autre. On peut aussi toujours y trouver des idées à la table de lecture qui propose des ouvrages sur la réparation et le bricolage.
Les valeurs derrière le Repair Café ? Ne plus jeter ce qui est à peine abîmé et serait parfaitement utilisable après une simple réparation, ré-apprendre à réparer, valoriser ceux qui ont ces compétences, transmettre des savoir-faire, questionner nos façons de consommer.
Imaginé aux Pays-Bas, le Repair Café est une initiative de Martine Postma. On peut aujourd’hui participer à un Repair Café dans plusieurs endroits du globe, y compris en France. Pas de Repair Café à Nantes mais des ateliers (s)low tech dans le même esprit.
Plus d’infos : http://repaircafe.org/fr/
Après six mois d’exploration de ces questions de réparation et de détournement dans le cadre de (s)low tech, PiNG souhaite continuer à proposer des moments forts autour de la réparation à travers des open ateliers (s)low tech et cherche à créer un réseau/une communauté locale de réparateurs, appuyé/e sur les acteurs existants du secteur, avec laquelle échanger sur ce thème, créer du débat, sensibiliser les citoyens, rendre visible ce sujet, mener des actions communes.
