Rencontres nationales musiques actuelles : observons-nous ?

Retours sur la séance du matin des rencontres nationales des acteurs des musiques actuelles

 

en amorce des BIS : http://www.bis2010.com/fr/

J'ai donc assisté à la séance du matin consacrée au(x) observatoire(s) partagé(s), en voici quelques notes :

(si vous voulez parcourir / écouter les échanges : http://www.lepole.asso.fr/index.php?pid=actualites&actu=68)

Après une intro toute en référence d'Emmanuel Parent (chargé de mission au Pôle) sur la marchandisation de l'art (nous y reviendrons) via Ardono, le président du Pôle nous accueille pour ces 2 journées (historique) en rappelant dans quel cadre avaient lieu ces rencontres, et du nécessaire et diffcile combat de ce genre de démarche défendant les « cultures libres » dans une démarche de «professionalisation» …

 

Tour de table des invités :

 

  • Gérome Guibert (sociologue musique populaire, en charge de nombreuses études sur les pratiques des musiques actuelles) rappellent le contexte historique (Trautmann et Cie ..) explique toute la difficulté d'une observation lorsqu'il s'agit de « mesurer le réel », de définir des « typologies » dans une démarche toute en itération (« neutre, réalité, scientifique ») qui n'est pas sans rappeler les méthodes Agil de développement. D'autant plus qu'il s'agit pour les musiques actuelles de mettre en perspective des « usages » en avance sur le droit…

 

  • Hyacinthe Chataigné (La Fédurok) prend ensuite le relais en resituant historiquement toutes les démarches effectuées en ce sens par la Fédurok : on ne peut que souligner la qualité, la persévérance et le caractère précurseur (1999 !) de leur initiative (A partir d'un questionnaire de 1000 questions concernant les lieux de diffusion, ils sont passés à < de 100). Un axe qui nous intéresse à PiNG est le passage à des « méthodes dématérialisées », et l'utilisation d'une plateforme COOPALIS soutenue techniquement, à l'époque, par Médias-cité.
    Hyancinthe articule ensuite sa présentation en montrant que malgré l'impact et l'intérêt évidents actuellement de ce type d'initiative (reconnaissance des métiers, démarche ascendante (UP !), co-construction…) il aura fallu travailler d'arrache pied durant 5,6 ans avant de pouvoir « restituer, produire » des données. Il a fallu par exemple « animer l'autonomie » des participants… pour que chacun s'empare de ce socle commun résumé ainsi «  Observatoire permanent / participatif / partagé » :
    un aller/retour évident et magnifique entre « les données » et les utilisateurs » complète G. Guibert.
    H. Chataigné expose ensuite les évolutions de la structuration de cet observatoire, notamment par le montage d'une scic GIMIK, il me semble.

 

  • Le CNV expose ensuite ces enquêtes accessibles en creative commons sur le site, à priori. Cela me dépasse un peu … mes connaissances structurelles sur les musiques actuelles s'arrêtent là.

 

  • Ensuite et idem pour l'intervention de l'Etat … DMTS → DGCA, je note… le pratiques culturelles de nos jours… blah blah . AH !!! ça y est « interopérabilité » est sorti … on évoque des bases de données à connecter,
    Ou non.

 

  • Puis G. Bourdon, anciennement à OPALE, travaillant maintenant à l'APEC présente dans quel cadre il intervient, et les différences avec le secteur culturel : travaillant pour les cadres, on n'utilise plus l'intitulé « observation » mais « enquête/  étude »… évaluation aussi sans doute. Petite pich'nette à la Fédurok sur « le coté obscur de la force », mais on a l'impression qu'il y soit passé justement de ce coté. A chacun sa force obscure à combattre je rajouterai – mais j'ai pas de micro, donc je le dis à mon voisin, qui s'en fout.
    Plus intéressant, il évoque le fait que les pratiques d'observatoire culturel s'opérent souvent de manière trop sectorisée, et qu'il conviendrait d'avoir une approche plus systémique : citoyens / usagers/ non usagers… des lieux par exemple. Un travail aurait été mené de la sorte sur Grenoble.

 

  • D'autres intervenants interviennent.

 

  • Chacun autour de la table convient de l'importance de ces données, de la manière de les traiter…

 

  • Puis le chercheur sociologue L. Pouteau apporte une vision plus distanciée : en résumé, les enjeux du processus (reconnaissance : identité / évaluation) / les enjeux des indicateurs (eh oui, les définir dirigent déjà les résultats…).

 

En résumé, ces interventions apportaient des certitudes sur le caractère indéniablement structurant de la démarche d'observatoire animé et construit par les acteurs eux-mêmes.

 

En vrac des remarques :

  • D'abord sur l'aspect technique et cette fameuse « interopérabilté » des données, à défaut des démarches : ça ressemble aux nombreuses collectivités qui avaient lancé dans les années 80,90 des tas de bases de données fermées et gérées par des sociétés informatiques contraintes depuis – à grand coup d'ateliers, conf'… sur l'e-administration – de réfléchir à comment ils pourraient utiliser ou non LEURS données et les mixer.

 

  • Sur l'aspect 'les données aux utilisateurs, participatif, partagé' … ça me fait penser aux plateformes web2.0 : myspace est un espace où les utilisateurs participants, partagent, s'auto-référençant, … qu'est-ce qui change par rapport aux bases de données ici évoquées ?

 

 

 

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